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Marche sonore à Montréal Ouest

February 20, 2012 Leave a comment

Marche sonore à Montréal Ouest

An English version of this e

Le 31 janvier 2011, Andra McCartney et David Paquette ont dirigé une marche sonore dans le cadre du cours Media Technology as Practice, enseigné par Dr. McCartney au département de communications de l’université Concordia. La marche débuta après une courte introduction expliquant la pratique de la marche sonore. Les étudiants ont été invités à prendre le relais à la direction de la marche selon leur inspiration.

La marche a débuté sur le campus Loyola pour ensuite se diriger vers le sud-ouest, en direction de la gare de Montréal Ouest. Quelques participants ont pris une part active à la marche en produisant plusieurs sonorités tout en explorant le potentiel sonore du mobilier urbain. Le groupe a ensuite traversé la plate-forme de la gare pour ressortir sur l’avenue Westminster et remonter vers le nord sur la rue Curzon. Alors que nous nous éloignions, un train est finalement passé, et nous nous sommes arrêtés un moment pour l’écouter. Nous sommes ensuite retournés vers le campus. À notre arrivée, une étudiante a pris les devants et s’est dirigée vers la chapelle Loyola. Nous y sommes entrés et y sommes demeurés quelques instants à couter l’espace réverbérant. Un étudiant a pianoté quelques notes pour remplir l’espace. Finalement, nous sommes retournés au département de communications en empruntant le long couloir de l’édifice AD. Nous avons pris l’ascenseur pour remonter à la classe.

Durant la discussion qui a suivie, les étudiants ont décrits les différents types de sons entendus ainsi que leur signification. Alors qu’un étudiant a qualifié le bruit des voitures de « respiration urbaine », une autre s’est attardée à décrire les couches successives formées par le groupe, l’espace environnant et la ville elle-même. Les étudiants ont observé la structure changeante du groupe, qui s’est d’abord synchronisé (au niveau du rythme de marche, notamment) pour ensuite s’élargir lors du passage dans le par et l’exploration subséquente de nouveaux espaces. Une étudiante a noté la similarité entre la pratique de la marche sonore et l’expérience solitaire de la ville qu’elle fait au quotidien.

La visite de la chapelle s’est avérée être le fruit du hasard; l’étudiante qui avait alors pris les devants voulait simplement visiter une partie du campus qu’elle ne connaissait pas, et ne savait donc pas qu’elle dirigeait le groupe dans la chapelle. Plusieurs étudiants ont apprécié l’espace silencieux de la chapelle et les quelques sons musicaux qui y résonnaient. Finalement, le groupe a discuté de la difficulté de concentrer leur attention sur les sons extérieurs plutôt que sur leurs pensées intérieures, ainsi que de l’aspect performatif d’une telle marche silencieuse en groupe. La notion de jeu et d’interactivité a aussi été introduite par un étudiant qui a qualifié l’expérience de « 40 minutes dans la liberté de jouer », tout en soulignant le potentiel de rapprochement par le silence. Un parallèle a d’ailleurs été soulevé entre la marche sonore silencieuse et les structures des rencontres Quaker durant lesquelles « quelque chose semble être transmis par le silence, un silence plutôt relatif car rempli du flot constant des pensées de chacun et des non-dits qui modifient l’atmosphère de la rencontre. »

Categories: Events, walking

Marche sonore à Montréal Ouest

February 20, 2012 1 comment

An English version of this text can be found here

Le 31 janvier 2011, Andra McCartney et David Paquette ont dirigé une marche sonore dans le cadre du cours Media Technology as Practice, enseigné par Dr. McCartney au département de communications de l’université Concordia. La marche débuta après une courte introduction expliquant la pratique de la marche sonore. Les étudiants ont été invités à prendre le relais à la direction de la marche selon leur inspiration.

La marche a débuté sur le campus Loyola pour ensuite se diriger vers le sud-ouest, en direction de la gare de Montréal Ouest. Quelques participants ont pris une part active à la marche en produisant plusieurs sonorités tout en explorant le potentiel sonore du mobilier urbain. Le groupe a ensuite traversé la plate-forme de la gare pour ressortir sur l’avenue Westminster et remonter vers le nord sur la rue Curzon. Alors que nous nous éloignions, un train est finalement passé, et nous nous sommes arrêtés un moment pour l’écouter. Nous sommes ensuite retournés vers le campus. À notre arrivée, une étudiante a pris les devants et s’est dirigée vers la chapelle Loyola. Nous y sommes entrés et y sommes demeurés quelques instants à couter l’espace réverbérant. Un étudiant a pianoté quelques notes pour remplir l’espace. Finalement, nous sommes retournés au département de communications en empruntant le long couloir de l’édifice AD. Nous avons pris l’ascenseur pour remonter à la classe.

Durant la discussion qui a suivie, les étudiants ont décrits les différents types de sons entendus ainsi que leur signification. Alors qu’un étudiant a qualifié le bruit des voitures de « respiration urbaine », une autre s’est attardée à décrire les couches successives formées par le groupe, l’espace environnant et la ville elle-même. Les étudiants ont observé la structure changeante du groupe, qui s’est d’abord synchronisé (au niveau du rythme de marche, notamment) pour ensuite s’élargir lors du passage dans le par et l’exploration subséquente de nouveaux espaces. Une étudiante a noté la similarité entre la pratique de la marche sonore et l’expérience solitaire de la ville qu’elle fait au quotidien.

La visite de la chapelle s’est avérée être le fruit du hasard; l’étudiante qui avait alors pris les devants voulait simplement visiter une partie du campus qu’elle ne connaissait pas, et ne savait donc pas qu’elle dirigeait le groupe dans la chapelle. Plusieurs étudiants ont apprécié l’espace silencieux de la chapelle et les quelques sons musicaux qui y résonnaient. Finalement, le groupe a discuté de la difficulté de concentrer leur attention sur les sons extérieurs plutôt que sur leurs pensées intérieures, ainsi que de l’aspect performatif d’une telle marche silencieuse en groupe. La notion de jeu et d’interactivité a aussi été introduite par un étudiant qui a qualifié l’expérience de « 40 minutes dans la liberté de jouer », tout en soulignant le potentiel de rapprochement par le silence. Un parallèle a d’ailleurs été soulevé entre la marche sonore silencieuse et les structures des rencontres Quaker durant lesquelles « quelque chose semble être transmis par le silence, un silence plutôt relatif car rempli du flot constant des pensées de chacun et des non-dits qui modifient l’atmosphère de la rencontre. »

Winter soundwalks

February 20, 2012 1 comment

Une version française de ce texte se trouve ici

Last month, the members of the Soundwalking Interactions Project (Andra McCartney, David Paquette, Dave Madden and Caitlin Loney) took part in a series of soundwalks in their respective neighborhoods (three in Montreal, one in Morin-Heights). Each member completed three 30-minutes weekly walks, followed by the production of an analytical summary. After gathering these reports, we each wrote short reports in which we explore the similarities and differences of each participant’s experiences. These summaries can be found in a previous blog entry.

One element that was highlighted in all reports was the role and impact of winter climate on the various walks. Dave has discussed the influence of weather conditions not just on the listening experience, but on his whole perceptual experience. For Caitlin, the temperature was mostly experienced through the changing sound of the snow or the ice on the ground. I personally found that the weather was having an impact on the pace and the duration of the walk. In a similar vein, Andra has noticed that weather conditions were influencing both the time of the walk and its overall orientation. These observations led us to propose another series of walk in the same environments, that time in April, to take into account seasonal changes.

Another aspect to consider is the impact of the spatial configurations on the unfolding of the walk itself; for example, while the three urban neighborhoods were providing a wide range of potential routes and environments, my own neighborhood had a more limited selection of paths and more homogeneous sonic spaces. The differences in sonic variety (both in quantity and levels) can clearly be observed when reading the various reports. Another important feature that was revealed is the notion of attitude, and of attention to the environment. Dave also discussed the inherent intersensoriality of soundwalking as well as the impact of the various sensory modalities on listening. Finally Andra questioned the relationship between the three successive walks we’ve done, and also pointed to the effect of resonance that was made possible by the weekly sharing of our individual experiences.

Marches sonores hivernales

February 20, 2012 1 comment

The English version of this text can be found here

Les membres de Soundwalking Interactions (Andra McCartney, David Paquette, Dave Madden, Cailtin Loney) ont pris part, durant le mois dernier, à un projet de marches sonores hivernales dans leur quartier respectif (trois à Montréal, une à Morin-Heights). Chacun a effectué trois marches hebdomadaires d’environ 30 minutes, suivies de la rédaction d’un résumé analytique. Nous avons ensuite rédigé de courts sommaires dans lesquels nous explorons les similitudes et différences entre chaque expérience. Les résumés et analyses peuvent être lus dans leur version (anglaise) intégrale dans cet article paru précédemment.

Un aspect fondamental de l’expérience de chacun fut la présence du climat hivernal dans les commentaires hebdomadaires. Si pour Dave les conditions météos influençaient non seulement l’expérience auditive même bien la totalités des modes perceptifs, pour Caitlin la température se faisait surtout entendre à travers la texture changeante du bruit des pas, selon la qualité de la neige ou de la glace au sol. Pour moi, ce sont surtout la cadence et la durée des marches qui témoignaient du temps. Finalement, pour Andra, le climat dictait plutôt l’heure (milieu d’après-midi) et l’orientation (vers l’ouest, pour faire face au soleil) de la marche. L’influence majeure du climat nous a donc menés à proposer une autre série de marches sonores au mois d’avril, pour tenir compte du changement de saison.

Un autre aspect à considérer est l’impact de la configuration spatiale sur le déroulement de la marche elle-même; par exemple, les trois quartiers urbains proposent une plus grande diversité de trajectoires et de lieux hétérogènes, contrairement à la campagne ou les choix de parcours demeuraient (à tout le moins dans mon cas) assez limités et relativement uniformes. Les différences de variété sonore (ainsi que de volume et de quantité) sont facilement identifiables à la lecture des résumés de marche; la question d’attitude (ou d’attention) et son lien à l’espace semble une autre composante importante qui pourrait être approfondie. Dave s’est aussi intéressé à l’intersensorialité inhérente à la pratique de la marche sonore, se questionnant sur les types de collaborations sensorielles qu’elle rend possible et de leur impact sur l’écoute elle-même. Finalement, Andra s’est questionnée sur le rapport entre les trois marches successives, ainsi que l’effet potentiel de résonance crée par le partage hebdomadaire des résumés de marches entre les membres de l’équipe.

Soundwalk in Montreal West

February 20, 2012 1 comment

La version française de ce texte se trouve ici

On January 31st, 2011, Andra McCartney and David Paquette took part in a soundwalk organized in the context of the graduate course Media Technology as Practice, taught by McCartney in the department of Communication Studies, Concordia University. Students were first introduced to the practice of soundwalking, and were invited to share the lead of the walk with Andra, at any time they felt inspired.

The walk began on the Loyola campus and moved southwest towards the Montreal West train station. Some of the participants took an active part in the soundwalk by producing sounds, exploring different objects and surfaces of street furniture. We then walked on the train platform all the way to Westminster Ave, before heading North to Curzon Str. A train finally passed as we were heading north, and we stopped to listen to it for a moment. We then headed back to campus through on Sherbrooke. A student took over the lead and brought the group to the Loyola chapel, where we sat briefly, listening to the quiet reverberating space. One student played notes on the piano. Then, we walked through the AD building all the way back to the CJ building, using the elevators to get back to the classroom.

In the discussion that followed, students exchanged on the types of sounds heard and their various significations. One student described the sound of cars as the “urban breathing” [respiration urbaine], another talked of the various sonic bubbles that go from the group to the larger social environment all the way to the larger space of the city. The walk was described as a series of sequences which begun with an initial movements towards synchronization between participants (synchronization of the steps, the pace, notably), and then moved towards an opening to the space of the park, and an interest for a new environment never visited before. One student came to the realization that the practice of soundwalking was quite similar to her daily experience of the city.

The visit of the chapel was revealed to be the result of chance, the student who took the lead at that moment saying that she wanted to visit a new part of the campus without knowing it was a church. Many students shared a positive experience of the relative silence in the chapel  and the few musical notes that filled the space. Finally, students discussed the challenge of focusing their attention on listening to outside sounds rather than their internal voice. and also mentioned the performative nature of soundwalking in a group. The notions of play and interaction  was also addressed by one student who described the soundwalk as “this opportunity of 40 minutes to play”, as well as an experience that can bring the group together through shared silence, comparing the soundwalk to Quaker meetings where “there’s something being transmitted within that silence, which is never quite a silence because we all have thoughts occurring in our heads and things that are unsaid but that alter the situation.”

Résonances de la Fontaine – postponed

October 8, 2011 Leave a comment

[English at bottom]

Résonances de la Fontaine est une performance sonore environnementale produite par Malcolm Goldstein pour le projet Soundwalking Interactions et qui aura lieu au parc Lafontaine au mois de mai 2012 (l’événement à été remis au printemps prochain vue la froide température qui ne permettra pas un spectacle acoustique extérieur).

Goldstein (violoniste/compositeur) performera en compagnie de Rainer Wiens (guitare électrique préparée), Jean Derome (saxophone), ainsi que d’Andra McCartney, Caitlin Loney et David Madden (sons préenregistrés).

La performance se tiendra à l’extérieur de la terrasse du restaurant de l’Espace LaFontaine, au centre du parc près du lac. Les membres du projet Soundwalking Interactions seront présents pour diriger les participants.

Vous pouvez visitez la page Facebook de l’événement pour les dernières mises à jour.

——–

Résonances de la Fontaine, an environmental sound performance by Malcolm Goldstein for the Soundwalking Interactions Project is taking place in Parc Lafontaine in May 2012,  as the forecast is suggesting that it will be too cold on Oct. 24 for an outdoor performance.

Goldstein (violinist/composer) will be joined by Rainer Weins (prepared electric guitar), Jean Derome (saxophone), Andra McCartney (recorded sounds), Caitlin Loney (recorded sounds), and David Madden (recorded sounds).

The performance will be outdoors on the terrace of the Espace La Fontaine restaurant, which is just about in the centre of the park overlooking the water. Members of the Soundwalking Interactions Project will be on hand to direct people to the performance space.

You can consult the Facebook event page for updates on the event.

Soundwalk at IPMC Conference

August 6, 2011 Leave a comment

On June 5, 2011, Andra McCartney led a soundwalk during the ‘Interdisciplinary Perspectives on Music in Canada’ conference held at Mount Allison University, Sackville, New-Brunswick. This clip includes a short montage of the soundwalk followed by excerpts from the post-walk discussion. Audio recording and photography: Andra McCartney. Editing and montage: David Paquette.

Sleepwalking Kuala Lumpur–Montreal video

July 22, 2011 Leave a comment

The whole video recording of the Sleepwalking event that took place April 19, 2011 at Concordia University is now online. More information of the event can be found here. Feedback and comments are welcome in the ‘comment’ section below!

Marianopolis Soundwalk Video

June 21, 2011 Leave a comment

A video of Andra McCartney’s soundwalk and presentation at Marianopolis College is now available on YouTube.

IASPM-Canada in Montreal June 16-19, 2011

June 13, 2011 Leave a comment

Members of the Soundwalking Interactions project will take part in the International Association for the Study of Popular Music-Canada conference, held at McGill University later this week:

-Thursday, June 16, 2pm: David Madden, Advocating Sonic Restoration: Les Ondes Martenot in Practice
-Friday, June 17, 9am: Andra McCartney and David Paquette, plenary session on Listening Praxis in Urban Environments
-Saturday, June 18, 4pm: Andra McCartney, Soundwalk
-Sunday, June 19, 9am: Caitlin Loney, Inner Worlds Collide: Psychedelic Approaches to Studio Practice.

More information as well as the program of the conference can be found at

http://www.musicandenvironment.org/
http://iaspm.ca/